Quelle est votre passion?



Moi, j’avoue que je n’ai pas vraiment eu à me poser la question. Oh, mis à part peut-être à l’adolescence, où on se cherche un peu et où on n’arrive pas encore à mettre les mots sur les émotions, les envies. Mais, somme toute, ça a toujours été assez clair pour moi. Je sais par contre que ce n’est pas le cas de tous. Plusieurs avancent un peu à tâtons, sans avoir identifié ce qui les fait vibrer. Si c’est votre cas, que vous cherchez encore, pourquoi ne pas retourner un instant dans votre enfance? (Inquiétez-vous pas, on tombera pas dans la thérapie ni dans le rebirth ici!) Mais je crois vraiment que, lorsqu’on est petit, qu’on n’a pas encore la peur du jugement, on agit selon ce qui nous tente, selon qui on est profondément. Alors vous, à quoi jouiez-vous enfant?

Moi à plein de choses. Bien sûr à la Barbie, où je rêvais du grand amour (j’ai toujours beaucoup aimé les histoires d’amour et les garçons!) Et Dieu sait que ça a bien fonctionné pour moi, j’ai même marié un Ken! (oui, c’est son vrai prénom! Joke inutile à faire ici: La Barbie a trouvé son Ken? On l’a entendu souvent merci…) Mais, entre 2 après-midis d’histoires de Barbie jouées avec les cousines, j’aimais aussi profondément tout ce qui était artistique. Bien sûr, je ne l’avais pas clairement identifié. Je ne disais pas « Maman, je vais dans ma chambre pour faire de l’art! » je le faisais, c’est tout. Instinctivement.

Je dessinais. Je pouvais passer des heures à dessiner. Toutes sortes de choses, des visages, des paysages, de l’abstrait aussi. J’écrivais. Dans mon journal intime bien sûr, mais aussi de la poésie, (un peu cul-cul je l’admets), des textes, des histoires inventées. Et je dansais. Ah, que j’aimais la danse! À tous les soirs, après le souper, je montais dans ma chambre, je faisais jouer mes chansons préférées dans mon petit système de son et j’inventais des chorégraphies devant le miroir. Ou mieux, je glissais la cassette de Grease dans notre lecteur VHS et je reproduisais les mouvements devant la télé, dans le salon. Et quand les cousines me rendaient visite, c’était jour de fête! Je me transformais alors en chorégraphe professionnelle (tasse-toi Paula Abdul, j’m’en occupe!) et je les guidais pour qu’on maîtrise la nouvelle chorégraphie que j’avais inventée. Le but étant de présenter le tout à nos parents… et de recevoir des applaudissements. Mes parents ont donc vite perçu mon intérêt pour la danse et m’avait inscrite à l’Académie les Joies de la danse. Ça, c’était hot. De vrais cours, avec de vrais professeurs et le summum, un vrai tutu et des chaussons roses bonbon. Le bonheur. Premier spectacle à l’âge de 8 ans. Première décharge électrique d’intensité dans les veines. Ça n’en prenait pas plus pour que je vienne accroc.

Et je chantais aussi. J’ai même déjà fait un solo à l’église pour Pâques, guidée par Soeur Jeanne, avec la chorale de mon école. Ça avait été un hit, ovation debout et tout le kit… Du moins c’est la vision que j’en ai eue dans ma petite tête d’enfant de 8 ans. (Peut-être que les gens étaient debout parce que c’était l’heure de l’homélie, mais moi, je l’ai pris personnel.)

Ah oui et quand j’avais du temps libre, ce qu’on avait beaucoup sur la Côte-Nord, mon amie Maryse et moi on faisait semblant de faire de la radio… Ça ne s’invente pas! On s’enregistrait sur le gros tape-cassette de mon père, on faisait des pubs, des entrevues, on présentait des tounes. L’une de mes entrevues les plus mémorables à ce jour est celle réalisée avec mon frère Michel qui avait alors 3 ans… Pur moment d’anthologie familiale où je « perle » de mon mieux du haut de mes 12 ans.

Bref, je n’ai pas eu à chercher beaucoup. Tout était là, en moi et je le faisais déjà. Le chemin était tout tracé d’avance et j’ai décidé de suivre le courant. Résultat: aujourd’hui j’anime à la radio, j’écris, je chante à l’occasion (j’ai quand même fait un album!) et j’aime autant la danse.

Alors vous, à quoi jouiez-vous quand vous étiez petits?

La clé y est peut-être cachée.

Julie

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