Le drame des asperges…ou mon Noël le plus émotif!



C’est un de mes moments préférés dans l’année. Parce que je suis en vacances (ça fait toujours du bien à la lente que je suis de ne pas avoir d’agenda pendant quelques semaines). Je fais la grasse matinée (Oh. Que. Oui.) ; j’y vais à mon rythme (ce qui veut dire parfois même déjeuner à 13h… folle de même !) et surtout je suis entourée de ma famille, de ceux que j’aime le plus au monde.

Autant tout ça me réjouit et me fait du bien, autant le temps des Fêtes vient quand même avec son lot de stress. C’est pas tout rose nanane ! Au moment où j’écris ces lignes, mes cadeaux ne sont pas achetés, le sapin n’est pas fait, la maison n’est pas prête à recevoir mon monde. Je dois nettoyer les chambres d’amis, laver les lits, mettre ça cute pour la visite, magasiner, emballer, bref, tout préparer. Et, probablement parce que je suis fatiguée de mes saisons radio et télé, y’a toujours un moment où je vois ça comme une grosse montagne. Que je panique un peu, me disant que je n’y arriverai pas. Que finalement, cette année, je serai prête seulement le 28 ou le 29 décembre ! Je sais ben que ça n’a pas de sens, mais j’angoisse un peu à tout coup. (Vous l’ai-tu déjà dit que j’ai l’angoisse facile ? ?)

Je me souviens de la première année où on a reçu, mon chum et moi. On avait acheté notre première maison et on était vraiment fiers de recevoir ma famille et la sienne dans notre demeure. J’avais préparé un menu avec ma mère, rien de fancy, mais pour moi, c’était beaucoup. On avait passé la journée à cuisiner, à préparer la maison, puis se mettre beaux pour accueillir tous nos invités. Je pense qu’on était une dizaine. Pas la mer à boire, on s’entend… Mais pour moi c’est comme si j’avais été en charge d’un souper à la Maison Blanche, tellement ça me stressait! Je me souviens aussi que je trouvais donc que mon chum était bizarre. Il m’aidait un peu, mais je sentais qu’il y avait quelque chose qui clochait, on ne connectait pas du tout et ça, ça en prend pas plus pour me faire paniquer.

En pleine popotte pour le réveillon. Quelques heures avant le drame des asperges!

Dans l’énervement, j’ai oublié de faire cuire les asperges. Bon. Rien de dramatique on s’entend ! On s’en fout des asperges à la limite ! Mais pas moi. Pas à ce moment-là.

Ça n’en prenait pas plus pour me faire pleurer. Devant tout le monde, assis à table. Bra-vo. Heureusement, c’était mes proches, donc personne n’a été choqué. Même qu’ils ont bien ri de moi par la suite et je les comprends ! Le bon côté, c’est qu’il y a une partie de la pression qui est partie à ce moment-là. Toujours ben ça. Les yeux bouffis et le nez rouge, mais le stress, comme les épaules, ont au moins tombé un peu.

À minuit moins 5, alors qu’on se préparait pour le déballage de cadeaux, mon chum a quitté la pièce pour aller se coucher sur notre lit. Weird ?! Je ne comprenais rien. Et dans toute ma grâce et ma délicatesse, je suis allée lui dire ses 4 vérités : « Je ne comprends pas ce qui se passe, tout le monde sent qu’il y a un malaise et que ça serait donc le fun que tu fasses un effort, que je ne me sente pas toute seule, après tout on est censé recevoir ensemble ! »

Re-Bra-Vo. Une vraie Mère Noël avec de la magie plein le cœur… Not.

Et savez-vous pourquoi il était nerveux de même ? Parce qu’il avait prévu me faire la Grande Demande ce soir-là, devant parents et amis ! Et là, il me trouvait tellement intense (voire un peu folle !), qu’il se demandait si c’était une bonne idée !

La demande a finalement eu lieu.

J’ai dit oui. Et je me suis remise à pleurer. Big Time.

D’ailleurs on doit avoir les photos de fiançailles les plus laides de tous les temps. Yeux rouges, babines qui tremblent et nez enflé. Mais au-delà de nos faces défaites, y’avait surtout un grand bonheur.

Bref, malgré le lot d’émotions qu’on y a tous vécu, ça reste qu’aujourd’hui en y repensant, ça été un super Noël.

C’est ce que je vous souhaite à vous aussi. Malgré le stress, les émotions intenses, les joies, les peines, d’arriver à vivre un beau et bon temps des fêtes. Avec ceux que vous aimez.

Passez un très joyeux Noël, dansez, mangez, festoyez et dites aux gens que vous les aimez. Ça fait tellement de bien.

C’est en plein ce que je vais faire. Pis au diable les asperges !

Julie

Partager: