La beauté des lilas

Ces jours-ci, je suis heureuse. J’me sens légère, sereine, bien. Mon p’tit cœur est content. Pour rien. Pour tout. Le retour de la chaleur me fait du bien, mes lilas en fleurs aussi, la verdure, même la réouverture de ma piscine me fait tripper ! Bref, ça commence à sentir les vacances… et je trouve donc que ça sent bon.

Plus je vieillis, plus je réalise que le printemps me fait de plus en plus d’effet. Je me souviens d’un amoureux à l’époque qui s’émerveillait devant le vert tendre des premières pousses… Et je me souviens aussi à quel point je ne comprenais pas son émoi. Pire, j’avoue, je le jugeais… un peu. Je lui disais « Reviens-en du vert des feuilles ! C’est pareil à chaque année ! » Je trouvais ça à la limite niaiseux de tripper autant sur les feuilles des arbres ! Ben là, la fille qui capote, qui prend même en photo ses lilas et qui met ça sur Facebook, c’est moi ! (Ils sont teelllemment beaux !!)

On dirait que plus je vieillis, plus le printemps devient synonyme de douceur, de légèreté, de couleurs. Comme si on sortait de notre hiver en noir et blanc et que tout d’un coup, on ouvrait enfin les lumières ! Ça me donne envie de vivre plus, vivre mieux, de goûter à tout en même temps. Porter des robes de coton, dormir la fenêtre ouverte, écouter le chant du cardinal, qui me réveille à chaque matin à 4h47 (je sais, y’é matinal) ou celui du merle après la pluie, heureux de trouver assez de vers pour se faire un festin. J’ai envie de me faire bronzer, moi qui est blanche à l’année. De retrouver mes taches de rousseur sur le nez. De passer des journées entières à lire des revues, en bikini sur ma chaise longue, comme je le faisais ado. De faire des grosses bouffes sur le BBQ, de manger dehors, d’inviter des amis. De boire du rosé. Du blanc. (Ah pis pourquoi pas, du rouge aussi !)

Bref, je sens que les vacances approchent et on dirait que tout mon corps est en alerte, qu’il frissonne au moindre signe que ça s’en vient, à la moindre brise chaude qui me frôle le cou. Je rêve à la douceur du quotidien, où on ne force rien, où on peut niaiser en pyjama jusqu’à midi en buvant du café, et je sais que ça s’en vient.

Après 10 mois à avoir la pédale au fond, à enchaîner la radio, la télé, à vivre intensément, je vais bientôt retomber sur le neutre et ça me fait vraiment plaisir. Y’a un moment pour travailler. Et y’a aussi un moment pour célébrer et en profiter. C’est ce que je compte faire. Très bientôt.

En attendant, je vous laisse, j’ai d’autres photos de lilas à prendre. Vous avez le droit de me juger ?

Julie