Appelez-moi madame patate



J’ai décroché. Oh que oui ! J’y ai mis du temps, mais j’ai finalement réussi.

Pourtant, j’avais un mois de vacances cette année aux Fêtes…1 mois ! C’est tout un cadeau, ça n’arrive pas souvent dans une vie ! Mais fiez-vous sur moi pour être capable de bien le remplir ce mois-là ! Hors de question que je prenne ça cool et que je me repose, voyons donc ! (Lire avec ironie ici… ? )

Donc, pour ma première semaine de « vacances », j’ai fait ce que je sais faire de mieux, j’ai travaillé ! Voyage éclair sur la Côte-Nord pour un tournage dans ma famille. Beau moment vraiment agréable, mais quand même épuisant quand on est déjà sur sa réserve de batteries.

Ensuite, je pouvais me reposer right ? Ben non ! Comme j’ai couru tout l’automne, je n’avais pas eu le temps de faire mes achats de Noël. Donc me v’la ti pas, dernière minute, dans les magasins bondés, question d’ajouter au plaisir des Fêtes (!).

Puis vint la préparation de la maison pour accueillir ma visite. On recevait chez nous cette année. Pas une grosse gang, que ma famille : mes parents, mon frère et ma nièce Emma-la-Magnifique. On a passé du super bon temps, vraiment : je n’ai PAS fait cuire d’asperges et je n’ai PAS fait une folle de moi cette année ! Yéé ! (Voir billet précédent pour comprendre.) Mais on s’entend qu’on ne peut pas vraiment se reposer quand la maison est pleine. On a d’ailleurs tellement fait d’aller-retour quotidiens à l’épicerie qu’on dirait presque j’étais sur le point d’ouvrir mon propre supermarché ! Sérieux, il ne me manquait pas grand-chose ! 2-3 autres produits President’s Choice et je suis persuadée que le grand patron de Provigo débarquait chez moi avec un contrat !

Puis vint le 28 décembre. La visite est partie. Et tout ce qu’il me restait d’énergie aussi. Comme si j’avais été sur un restant d’adrénaline pendant le tourbillon et que là, tout à coup, tout a lâché.

Je me suis alors transformée en larve de salon. J’ai élu domicile sur mon sofa, entourée de doudou, tisane, livres et la télé, qui me donnait ma dose quotidienne de Netflix (Oh My God, avez-vous vu la renversante série The OA? Coup de cœur total !)

La transformation en Madame Patate était amorcée!

Je n’ai plus bougé. Je pense même que je me suis momifiée un peu. Une vraie Madame Patate.

Si bien qu’aujourd’hui, en ce début janvier, je me demande comment faire pour redevenir quelqu’un de productif et présentable en société. On dirait que mon corps refuse. Que j’ai de la difficulté à faire la moindre tâche insignifiante, que ça soit de m’habiller en autre chose que du mou, dire bonjour de façon polie et avenante ou de cuisiner d’autres mets gastronomiques que des toasts.

Je sais bien que ça va revenir. Que je suis dans un espèce de flou artistique. Mais pour le moment, je regarde la neige tomber à ma fenêtre, je savoure mon deuxième café et me dis que j’avais vraiment besoin de vacances. Et que je les savoure jusqu’à la dernière goutte.

On repart tranquillement la machine.

Bon retour ?

Julie

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