3 choses que j’ai apprises en 2019

Bonne année! Je sais, on y est arrivé! Avant de vous faire mes souhaits pour le nouvel an, j’ai eu envie de vous partager mon petit bilan de 2019. À chaque changement d’année, j’aime prendre le temps de revenir sur ce qu’a été mon année, revenir sur les leçons, les bons coups, les épreuves, les joies… Ça me permet de mieux intégrer tout ça avant de poursuivre mon chemin. Voici donc les leçons de la dernière année. Vous allez voir que la peur a été un thème récurent!

Photo Julien Faugère



No 1

Oser demander

J’ai longtemps été celle qui osait demander, qui cognait aux portes pour brasser le destin. Ça n’allait jamais assez vite à mon goût, je m’assurais donc de tout prendre ça en main, de m’organiser pour réaliser chacun de mes rêves. Pas de temps à perdre, la liste était beaucoup trop longue pour perdre une seule seconde!

Le problème, c’est qu’en vieillissant, on s’essouffle un peu. On a moins d’élan, on a moins envie de se brasser la cage.

C’est ma partenaire de radio Marie-Ève Janvier qui m’a reconnectée avec ce côté là qui s’était endormi en moi.

Tout s’est joué, un certain soir, l’hiver passé, où j’ai reçu un texto de sa part. On se connaissait peu, on ne se textait pas encore à l’époque et elle me disait tout simplement en quelques phrases gentilles qu’elle avait envie qu’on travaille ensemble un jour. Elle me tendait une perche. Elle a pris une chance et a nommé tout simplement ce dont elle avait envie.

Vous dire à quel point ce petit texto m’a fait plaisir, m’a fait du bien. Ça a ouvert une porte dans ma tête vers une option que je n’avais pas encore envisagée, et je réalise, un an plus tard, que non seulement ça s’est concrétisé, mais qu’en plus notre émission à la radio est numéro 1 dans les sondages! Une si belle aventure qui est partie d’un simple petit texto. Bref, ça m’a rappelé l’importance d’oser, de demander… même si on ne connaît pas le résultat et que ça peut être effrayant. Y’a souvent quelque chose de ben beau qui nous attend de l’autre côté de la peur.

No 2

Faire de la place à de nouvelles amitiés

J’suis quelqu’un d’assez sauvage dans la vie. Y’a pas grand monde qui rentre dans mon cercle intime. Probablement parce que j’ai été échaudée dans ce domaine-là, les amitiés féminines ça a toujours été ma zone de blessures de guerre. Donc, avant d’entrer dans ma vie, dans mon coeur, la personne a besoin de faire ses preuves et ça, ça prend ben du temps. Mais une fois qu’elle y est, c’est à la vie, à la mort! Un peu intense, je sais, mais quand j’aime, y’a pas de fin, je vais toujours être là.

J’ai la chance d’avoir des amies très près de moi, qui ont longtemps comblé ce besoin d’absolu. Sauf que, la vie étant ce qu’elle est, avec nos rythmes de fou et agendas sur-bookés, on arrive moins à se voir et à entretenir ces liens-là. Cette année, je me suis donc ouverte à d’autres amitiés, et ça m’a fait du bien. Encore une fois, j’ai pris le risque de m’ouvrir, de me montrer vulnérable, comme je suis, sans masque ni faux-semblant et de créer de nouveaux liens. Ça m’a beaucoup nourrie.

No 3

Plonger vers l’inconnu nous fait sentir vivant

Avec les années, un des dangers qui nous guettent c’est le confort.

Comme je le disais plus haut, j’ai longtemps été celle qui défonçait les portes pour avancer, proposer des projets, qui réfléchissait toujours à la prochaine étape. Je ne m’arrêtais jamais.

Mais un moment donné ça devient fatiguant, on atteint un certain niveau de confort, dans notre carrière, dans notre vie et on se dit qu’on n’est moins obligé de courir autant, qu’on peut se permettre de reprendre notre souffle.

Il est là, le piège.

Quand on est trop bien, je pense qu’ on risque de s’endormir, de s’engourdir un peu, de perdre de vue les rêves qu’on avait au départ, tout ça parce qu’on est tanné de s’en imposer autant.

En 2019, j’ai plongé à nouveau vers l’inconnu, je me suis faite peur, j’ai eu la chienne, j’étais beaucoup moins en contrôle que d’habitude… et ça m’a tellement fait du bien! Ça m’a ré-énergisée. Je me suis sentie vivante! Ça m’a aussi reconnectée avec le plaisir profond que j’ai de faire mon métier. Après 23 ans à le faire, on dirait ben que j’étais due pour me mettre à spin!  Oui, aller vers l’inconnu, ça fait peur. Tout changement vient avec de la peur, mais il faut juste se rappeler que même si c’est inconfortable, c’est passager, ça va passer et qu’avoir peur est surtout un signe qu’on est en train de grandir, de se dépasser. Et ça, les amis, ça fait du bien.

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