Au delà des murs dans ta tête, par Sabrina Cournoyer



Imagine un instant que t’as peur de rien.
Absolument rien.
T’en ferais des affaires, han?

Mais des peurs, on en a tous.
Et souvent, on s’en rend même pas compte.
Parce que, des fois, elles sont cachées loin.
Elles se camouflent dans des réflexes, des habitudes qu’on n’a jamais questionnées.
Elles se faufilent dans nos agissements, dans tout ce qui nous ralentit, nous freine.
Elles tentent de se mettre belles pour qu’on les apprivoise et qu’on s’y attache.
Parce qu’elles veulent continuer d’exister, pour toujours.

Mais en existant, elles nous étouffent.
Elles nous empêchent de faire tout plein de choses.
Elles nous font bifurquer et nous éloignent du bonheur.

Mais t’sais, c’est pas obligé de se passer comme ça.
Ça peut être beau. Ça peut être grand, la vie.
Et ça commence en disant : « Mes peurs, je vous vois, je sais que vous êtes là, je comprends maintenant d’où vous venez et je vous laisse aller. Je vous laisse partir. »

Je vous jure que, quand on décide de prendre ce chemin-là, y’a quelque chose de magique qui se produit.
On se sent plus léger.
On respire mieux.
C’est comme si à partir de ce moment-là, on se permettait enfin de faire et d’être tout ce qu’on désire.

Au fond, elles ne veulent pas faire de mal, les peurs.
Au contraire.
Si on leur demandait : « Pourquoi vous êtes là? »
Elles répondraient : « Pour que tu trouves la réponse toi-même. »

Oui, moi aussi, ça m’fâcherait un peu de me faire répondre quelque chose comme ça.

En fait, ça m’a fâchée la première fois.
Mais après, j’ai pris du recul et j’ai souri.
Parce que j’ai compris que c’était le début d’une genre de chasse aux trésors.
Une aventure qui se passe en-dedans.
Un voyage où on apprend à se connaître, à se découvrir un peu plus pour ensuite se donner le droit d’exister sans limite, aucune.

Quand j’y pense, c’est pas nos peurs le problème.
C’est nous.
Parce qu’on choisit inconsciemment de s’attacher à ce qui nous fout la chienne.
Comme pour se protéger.
C’est absurde, han?
On s’attache à nos peurs pour se donner une raison de ne pas faire telle ou telle chose.
Pour se donner une excuse de ne pas la créer, la vie de nos rêves.

Dans le fond, on est vraiment notre pire ennemi.
Les peurs, elles, elles sont juste là pour nous faire comprendre à quel point on peut être plus.
Et face à elles, on a deux choix : les laisser nous paralyser ou les laisser partir.
Et c’est en faisant le deuxième choix que la vie devient plus belle d’un coup, au complet.

Je sais que ça fait peur, dire bye à ses peurs.

Mais je te jure que ce qui se trouve au bout de cette chasse au trésor-là, c’est la plus belle chose que t’aies jamais vue de ta vie.

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