Dur dur de couper le cordon ombilical de son plan de match, par Valérie Beauquier

Par Valérie Beauquier



Cet automne je me suis fait un beau cadeau : j’ai suivi un atelier de réduction de stress donné par le docteur Robert Béliveau. (Je vous souhaite d’ailleurs à tous de vous offrir ce beau présent un jour, de vous à vous !)

Cet atelier est en parti basé sur les enseignements de la méditation de pleine conscience. Alors depuis le mois de septembre, j’apprends à méditer, à m’observer et à respirer. Je prends de plus en plus conscience de ce qui me nuit : mes écueils, mon hypersensibilité ainsi que mon hyper réactivité face aux événements extérieurs et aux énergies négatives que dégagent parfois certaines personnes, trois choses qui m’affectent plus que nécessaire et qui ont le pouvoir en une seconde de me démolir.

J’essaie donc de trouver de nouveaux outils pour garder mon calme et me protéger. Bref, le travail de toute une vie, mais un pas à la fois ! Je chemine tranquillement sur le chemin de la zénitude, comme la petite tortue que je suis. Et il y a des jours où j’avance et des jours où je retourne à la case départ, mais c’est pas grave je continue, j’apprends, une respiration à la fois. Et surtout, quand je rechute, je ne me juge plus, ça sert à rien. Je prends conscience de ma rechute, je me relève et je recommence.

La plus grande leçon que j’ai apprise au fil de ce merveilleux atelier, c’est que j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de difficulté à me détacher de mon plan. C’est à dire à perdre le contrôle de ce que MOI, VALÉRIE, j’avais prévu et décidé. Quand il se passe quelque chose qui ne correspond pas à mon plan initial, je suis désarçonnée, je lutte, je me crispe et je deviens en colère.

Je vous donne un exemple : l’autre après-midi, je décide de faire une belle méditation de 20 minutes. Je m’installe, bien confo sur mon sofa, je choisis ma méditation sur ma tablette, ma chienne Molly s’installe à mes pieds (elle adore nos séances de méditation !) et je commence. Ça va bien, je suis connectée au max, j’écoute la voix du guide, tout va bien. Mais à 5 minutes de la fin, j’entends une petite clé se faire aller dans la chevillette de ma maison : ma belle et douce ado entre en coup de vent dans le salon. Je l’entends, je la vois, mais je veux rester concentrée, je lui fais un petit signe de la main pour lui signifier que je l’ai vue, mais que je suis indisponible pour le moment pour cause de méditation. Mais voilà qu’elle se met à fouiller dans mon sac et patati et patata et là je sens la bouilloire interne se faire aller. Je veux continuer à méditer, mais ça devient impossible. Il faut que je sache pourquoi elle fouille dans mon sac, elle me dérange dans ma méditation et là, mes plans viennent littéralement d’être contrecarrés : j’avais décidé que je méditais 20 minutes, il me reste 3 minutes et c’est plus possible. Je deviens alors énervée, impatiente et les belles 15 minutes précédentes pendant lesquelles j’ai travaillé pour être calme viennent de tomber à la poubelle.

Belle leçon de vie !! Mais pourquoi ai-je été incapable de me détacher de mon plan de départ ? C’est là, le problème. Ce qui vient d’arriver, c’est une analogie parfaite de ma vie de fille qui essaie de tout contrôler et qui, dès que quelque chose sort de ce contrôle, a du mal à s’adapter. Je résiste alors que des fois, je devrais juste accepter ce qui arrive. J’ai du mal à couper le cordon ombilical de mon plan de match.

Mon bel objectif de 2017, ce sera donc ça : apprendre à me détacher sereinement de mon plan et avoir l’ouverture d’accueillir et accepter ce que le changement va amener dans ma vie.

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