Guylaine Tanguay

Il y a des gens dont le parcours de vie semble tout droit tiré d’un film tellement ils ont traversé de nombreuses épreuves. C’est le cas de Guylaine, qui a dû en affronter des tempêtes avant d’enfin trouver sa place et être heureuse. Un exemple de résilience à mes yeux, qui prouve qu’on peut choisir de s’en sortir plus fort plutôt que se laisser abattre.



 No 1

Accepter mes faiblesses et miser sur mes forces

Depuis que j’ai 40 ans, je souffre de fibromyalgie et je vis avec des douleurs chroniques tous les jours. Cette condition m’a forcé à apprendre et à accepter mes faiblesses et à plutôt miser sur mes forces. Maintenant, s’il y a quelque chose que je ne peux plus faire, je n’insiste plus pour le faire car mon corps ne peut plus. J’ai dû laisser tomber plein de choses que j’aimais faire et j’ai appris que si je force trop mon corps et que je lui en demande trop, il ne fonctionnera plus. Il se mettra à « off » et il ne marchera plus. Maintenant, je connais mon corps par cœur, je sais jusqu’où je peux l’amener.

Malgré cette difficulté, plutôt que de focuser sur ce que je ne peux plus faire, je mise sur ce que je peux encore faire. C’est certain qu’au début, je ne le vivais pas du tout comme ça, j’étais fâchée après mon corps, je lui en voulais de me faire vivre ça, je n’acceptais pas du tout d’être comme ça à l’âge que j’avais. Pour moi c’était inacceptable. Mais ma démarche a été d’accepter mes faiblesses, d’accepter les changements que ça amène et de miser sur ce qu’il me reste. De toute façon, je n’avais pas le choix, soit je m’écroulais dans mon lit en braillant ma vie ou je misais sur ce qui restait.

No 2

Il faut réaliser ses rêves, les petits comme les grands

Dans la vie il faut réaliser ses rêves, autant les petits que les grands. Les regrets ça ne sert à rien. Et au-delà du rêve, il faut savoir apprécier ce qu’on a en ce moment et arrêter de vouloir ce qu’on n’a pas. Le conseil que je donne souvent à mes filles est le suivant : « N’arrêtez jamais de rêver, mais surtout, soyez capables de profiter de ce que vous avez-là, sinon vous vivrez toujours dans un rêve que vous n’avez pas et vous serez incapables de profiter de ce que vous avez ». Ce que vous avez n’est pas obligé d’être nécessairement grand, ça peut être de petites choses mais il faut savoir apprécier ces petites choses… Il vaut mieux commencer par avoir de petits rêves. Les rêves sont importants, ils nous gardent en vie, et nous donnent beaucoup d’espoir.

No 3

M’ouvrir au bonheur

Quand j’ai rencontré mon mari, je n’étais pas heureuse. J’étais malheureuse et le bonheur pour moi c’était pour les autres, c’était quelque chose que je n’avais pas encore trouvé. En vivant avec mon mari, j’ai appris que le bonheur se trouvait à l’intérieur de nous, pas dans le matériel, ni dans le travail, ni dans l’argent. J’ai appris qu’il ne fallait pas attendre après les autres pour nous l’amener, ce que je faisais beaucoup avant de le rencontrer. Le bonheur, il faut lui faire de la place, parce que si on choisit le malheur, il va prendre toute la place, et notre petit bout de bonheur ne sera plus capable d’avoir de l’espace pour exister. Si j’ai finalement été capable de comprendre ça, c’est grâce mon mari. C’est lui qui me l’a appris. Avant de le rencontrer, je n’avais pas cette capacité au bonheur. Le malheur prenait une grande place dans ma vie et je ne sais pas si je le cultivais ou si je me plaisais là-dedans parce que ma jeunesse n’avait pas été facile, mais en tout cas, le bonheur n’était pas souvent au rendez-vous dans ma vie.

Comment j’ai appris à intégrer le bonheur ? Ce sont des petits combats quotidiens. Au début, à chaque fois que ma tête voulait m’amener dans quelque chose de moins beau, je décidais de focuser sur les affaires qui allaient bien dans ma vie. C’était comme le combat d’un alcoolique qui dit « je prendrais pas de bière, parce que ce n’est pas bon ». Pour moi, le malheur ce n’était pas bon pour moi, alors je ne voulais plus en prendre. Avant ça, quand j’avais un petit malheur, il enlevait tout le bonheur que j’avais eu dans la journée. À un moment donné, j’ai refusé ça et tranquillement le bonheur s’est mis à prendre plus de place. C’est facile à faire dans le fond, il faut juste changer notre façon de penser et changer nos réflexes de négativité.

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