Le cadeau du pardon

par louise sigouin en collaboration avec marie-france côté

« Y’est parti avec une pitoune ! », « Ma mère a scrappé ma vie », « J’aurais pu avoir la job si j’avais mieux performé dans l’entrevue ». Les déceptions, les trahisons et les blessures qui parsèment la route d’un être humain sont nombreuses, personne n’y échappe. Et malgré qu’on sache que la rancune ne mène à rien, pardonner aux autres et à soi-même c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Mais cesser de se faire du tort avec le tort qu’on nous a fait ou qu’on a causé, c’est se donner le droit de vivre le présent de façon beaucoup plus libre et sereine. Ça vous tente d’essayer ? Voici trois étapes nécessaires à traverser pour y arriver.



Identifier sa blessure pour libérer sa peine et sa colère

Il est arrivé quelque chose contre notre volonté qu’on aurait aimé pouvoir éviter (tragédie, abus, rejet des autres, critiques, déception, mauvaise décision…). Souvent, le premier réflexe est de se mettre à revivre ce moment-là à répétition à l’intérieur de soi, en alimentant le sentiment de dégoût, de honte ou de colère qu’il nous fait vivre. C’est comme tourner le couteau dans la plaie. Ouch ! Pour que le mal cesse de nous gruger par en-dedans au point de parfois même s’installer dans notre corps physique (maladie, dépression, cancer…) il est essentiel de nommer cette blessure à quelqu’un en qui on a confiance et de prendre le temps de laisser sortir les émotions qu’elle contient. Souvent enfouies à l’intérieur de nous parce qu’on n’était pas apte à les gérer au moment où l’événement s’est produit, le simple fait de briser l’isolement et de les laisser aller apaise énormément.

Choisir la paix intérieure plutôt que le ressentiment

Pas évident de retrouver un sentiment de sérénité quand on a été maltraité ou qu’on a commis des erreurs lourdes de conséquences. Notre égo, notre côté sombre, a recours à mille et une astuces pour garder notre plaie à vif : « J’ai raison, c’est lui qui est dans le champ ! », « C’est pas de ma faute, je suis victime là-dedans », « J’ai rien fait, MOI ! » Pardonner, c’est un processus complexe et exigeant qui demande d’être mature et de se responsabiliser. Il ne s’agit pas de passer l’éponge et d’oublier mais plutôt d’arrêter de nous gâcher la vie pour le reste de nos jours avec les événements du passé. Préférer le côté lumineux plutôt que la noirceur demande un effort conscient, celui de s’aimer et de se respecter en cessant de donner le pouvoir aux attitudes, aux actes et au comportement des autres de nous atteindre.

S’ouvrir à l’opportunité de grandir

Derrière chaque épreuve difficile se cache un cadeau. Si on a l’humilité d’essayer de comprendre la leçon que la vie veut nous enseigner, ça révèle souvent au grand jour les dons intérieurs que l’on possède, mais dont on ignorait l’existence. Un accident peut mener à des dépassements personnels inattendus (Chantal Petitclerc), une séparation professionnelle à un succès planétaire (René Angelil), la perte de ses enfants à une mission de rassembleur pour la santé collective (Le grand défi Pierre Lavoie), la violence conjugale à des talents d’écriture et de communication (Le monstre, Ingrid Falaise). La guérison d’une blessure permet de se réapproprier son pouvoir personnel et d’aller vers la pleine expansion de notre potentiel.

Offrez-vous le cadeau du pardon, du « par-le-don » et la cicatrice aura ensuite une bien plus belle signification !

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