L’art d’être parent

par louise sigouin en collaboration avec Marie-France Côté

Y’a des mamans surprotectrices qui font garder leur bébé juste par leur mère ou leur belle-mère. D’autres, full relaxes, qui s’arrêtent faire les devoirs sur le coin d’une table au resto. Y’a aussi les parents intenses, déguisés en G.O pour faire vivre une série d’aventures palpitantes à leurs enfants ! Dans mon bureau, personne n’a la même façon de concevoir sa famille. Mais peu importe notre style de vie, ça reste le nid qui permet de développer ses habilités de survie en société. Voici  trois principes de bases à mettre en pratique pour bâtir une vie familiale saine et équilibrée.



Dire adieu à la perfection

L’art d’être parent, c’est un métier qui s’apprend au fil des expériences et ça ne se fait jamais sans quelques ajustements en cours de route. On a beau avoir un tableau de renforcement positif plein de collants sur le frigidaire pour établir et faire respecter les règlements, mettre des efforts pour communiquer quand il y a des compromis à faire ou des conflits à régler, le quotidien familial, ce n’est pas toujours évident. Avoir l’humilité de reconnaître et d’accepter que la perfection ne sera pas au rendez-vous, c’est primordial !

Faire la paix avec le passé

Régler les blessures de sa propre enfance pour devenir des adultes responsables, autonomes et capables de discipline, c’est aussi nécessaire pour pouvoir offrir un modèle de parent qui incarne ce qu’il enseigne. S’entendre dire, comme le répétait notre mère, «arrête de crier», «ramasse ton linge», «parle mieux que ça à ton frère»,  quand on passe notre temps à lever le ton, à laisser traîner nos bas ou à envoyer notre chum promener, ça ne fait pas tellement crédible… Prendre conscience de ses patterns et les changer, autant comme couple amoureux que comme individu, ça permet d’instaurer un climat fonctionnel dans lequel tout le monde peut évoluer.

S’impliquer émotivement

Les enfants ont besoin de temps et de présence de façon constante et assidue pour avoir le sentiment qu’ils sont importants et qu’ils ont de la valeur à nos yeux. C’est facile de ramasser les petits en catastrophe au service de garde, d’aller vérifier son Facebook en arrivant pendant qu’on fait cuire du spagat pour le souper et de se retrouver écrasé sur le divan une fois le rush du dodo passé sans avoir même pris la peine de demander comment se porte le reste de la maisonnée… Mais si on ne s’attarde pas à eux, consciemment, avec la réelle envie d’écouter ce qu’ils ont à exprimer, on passe à côté d’une priorité essentielle pour former une famille saine: être reliés! Offrir un espace pour identifier et nommer ses émotions sans avoir peur de se montrer vulnérable, écouter de façon attentive et sans jugement, ce sont des façons de créer de l’attachement et un sentiment d’appartenance précieux.

La prochaine fois que vous croiserez votre gang, prenez donc un instant pour leur demander «Toi, comment ça va aujourd’hui ?» Et surtout, accueillez la réponse ! Parce qu’au fond, ce qu’on souhaite tous, c’est de sentir que peu importe ce qui arrivera, il existe un espace sacré, un refuge où on pourra trouver de la bienveillance, de la protection, du respect et de l’amour inconditionnel grâce à ce lien solide et authentique qu’on a pris la peine de tisser ensemble au fil des jours.

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