Guy Mongrain

Cette année, Guy Mongrain célèbre ses 40 ans de métier. Et, comme bien des gens, je réalise qu’il a, en quelque sorte, toujours fait partie de ma vie! Le matin, c’est avec lui à Salut Bonjour que je me préparais pour aller à l’école et, le soir venu, il m’accompagnait encore, alors que je m’installais avec mes parents, dans le salon familial, devant les « Québec à la carte », « Charivari » et « Fort Boyard ». La beauté dans tout ça? Guy Mongrain est tout aussi sincère, gentil et rassurant dans la vraie vie qu’à l’écran. C’est un vrai gentleman, qui a une élégance du coeur et qui se soucie des autres et de leur bien-être. C’est exactement ce qu’on ressent dans les leçons de vie qu’il nous partage aujourd’hui.



No 1

Être est plus important que paraître

Je me suis prêté à un exercice de répétition avec mes deux garçons depuis qu’ils sont jeunes. J’ai toujours dit qu’éduquer c’est répéter. Et j’ai toujours dit à mes gars “soyez sûrs dans votre vie de mettre l’accent sur l’être plutôt que sur le paraître”. C’est un concept qui n’est pas toujours facile quand on est un adolescent. Mais c’est ce que tu es qui va te permettre de te démarquer, et non pas ce que tu fais. Pour moi, c’était important de leur inculquer ça, parce que c’est l’essence même de la personne. Chaque personne est unique et c’est de cette facette là de la personnalité dont il faut prendre soin. On est tous différents, et c’est bien tant mieux mais quand on arrive à l’adolescence, on veut se fondre dans le moule. Je leur ai répété tellement souvent, qu’ils m’en trouvaient fatigants, mais ça a porté fruit. Ils sont maintenant dans la trentaine et ils sont bien campés dans leur peau.

No 2

L’échec est formateur

Quand on est jeunes, on est impétueux, on a une urgence de vivre mais avec la patience vient aussi le choix des combats. Tout n’est pas à refaire, tout est à évoluer. Et moi c’est quelque chose que j’ai dû apprendre, la patience. Je voulais toujours aller plus loin, toujours plus vite et j’ai appris à prendre ça relaxe avec le temps. Ce sont des passages obligés, parce que si on ne passe pas par là, on n’apprend rien. Il faut savoir tomber avant de se relever, il faut savoir perdre avant de gagner. L’échec est formateur. Il faut faire des erreurs. Il faut mettre le genou à terre et il faut s’écrouler des fois pour mieux rebondir et mieux remonter, parce que c’est là qu’on apprend.

No 3

Être moins centré sur soi-même

Ça c’est toute une job ! Le “je, me, moi” est triomphant en ce moment. Et y’aura toujours du monde autour de soi, il faut donc apprendre l’art du compromis. Je ne parle pas de plier l’échine; avoir raison c’est une chose, vouloir avoir raison c’est moins reluisant. Les idées ça se discute, on peut avoir raison et des fois on peut avoir tort. Admettre ses torts, ce n’est pas grave, c’est formateur.

No 4

La peur est un mauvais guide

Vivez vos expériences, n’ayez pas peur. La peur est un mauvais guide. L’audace ne fait jamais de torts. Personnellement, je suis plus de nature prudente, des fois à regret, des fois à bon escient. Moi je ne suis pas un gambler, j’aime marcher sur la glace quand je sais qu’elle va me supporter. Ça n’a rien à voir avec la peur, c’est plus une question de prudence. Je suis de nature prudente et je vis bien avec ça.

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