Renée Martel

On a droit à l’erreur

J’ai fait plein d’erreurs dans ma vie! Et je considère qu’elles m’ont appris et aidé à avancer. Je vois mes enfants en commettre. Je sais ce qui arrivera en bout de ligne. J’essaie parfois de leur donner des conseils, mais ils ne veulent pas les entendre. Je me dis: « ils sont en train d’apprendre à vivre. C’est comme ça! ». On marche selon ce que l’on pense et on en subit les conséquences. Ça fait de nous des gens d’expérience. Même si on se dit: « je ne ferai plus jamais cette erreur-là », on va en faire d’autres! Et si on en fait jamais, on n’aura rien à raconter.

C’est sûr que j’ai des regrets, mais je suis rendue ailleurs. Il m’arrive encore de prendre des mauvaises décisions en pensant que c’est la bonne. Par contre, à mon âge, quand on débarque un peu de notre chemin, on le retrouve plus vite qu’avant. On ne peut pas passer notre temps à avoir peur. La vie t’amène bien où elle veut t’amener. On y va, on fonce, et si on se casse le nez, ça se répare. On apprend de ses erreurs… il n’y a rien de plus vrai!

Personne n’est un parfait parent

Avant d’avoir des enfants, on se dit toujours qu’on sera un parfait parent. Mais la réalité, c’est que personne ne l’est! On ne fait pas toujours la bonne chose, on est parfois maladroit, mais on fait de notre mieux. J’en ai voulu à mes parents pour toutes sortes de raisons, mes enfants m’en ont voulu et les enfants de mon fils lui en voudront sûrement aussi !

Il faut toujours rester positif

Malgré tout ce que j’ai vécu, dans ma tête, il y a toujours eu de l’espoir. Je me disais : « Ils ne m’auront pas! Il y en a des pires que moi. Je vais me relever!». Je n’ai jamais été négative. Je suis une personne qui préfère garder un certain positivisme.

Quand on prend de l’âge, on a deux choix: s’asseoir et pleurer parce qu’on n’a pas envie de vieillir. Ou se dire: « Wow, je suis toujours là! Je suis encore capable de fonctionner! La vie est belle! » Il suffit d’être capable de regarder ce qu’on a, au lieu de mettre l’emphase sur ce qu’on n’a pas. Faites votre vie en acceptant qu’elle sera remplie d’erreurs, mais aussi de beaucoup de belles choses. Quand on pense ainsi, ça nous évite de perdre des années précieuses.

Vaut mieux se construire un entourage qui nous convienne

Dans le passé, j’ai tellement voulu être aimé! Il y avait toujours beaucoup de monde qui gravitait autour de moi. Mais on ne peut pas vivre avec autant de personnes dans son entourage. Ça demande beaucoup trop d’énergie! Aujourd’hui, j’ai fait un énorme ménage et je n’ai gardé que quelques amis chers. J’ai une amie depuis 57 ans. On s’est connues à l’âge de 15 ans. On voyage ensemble, on se FaceTime 3 fois par semaine; c’est vraiment comme ma soeur.

Les gens que l’on connaissait à l’âge de 30 ans ne nous correspondent peut-être plus en vieillissant. Ça ne fait pas d’eux des mauvaises personnes. Quand on est plus jeune, on s’étale; on raconte notre vie à tout le monde. En prenant de l’âge, on privilégie plutôt un entourage qui nous convient. Je suis devenue beaucoup plus privée, secrète et sélective. Mes enfants, mes petits-enfants et mes quelques amis me suffisent; ils remplissent ma vie!

Il faut parfois dire non

En début de carrière, quand je suis arrivée à Montréal, j’étais totalement innocente et je me suis fait avoir à gauche et à droite. Sur notre chemin, on croise toujours des gens qui nous font espérer de belles choses pour que ça devienne tentant de dire oui. J’ai déjà fait un album pour faire plaisir à quelqu’un. Il était pourtant excellent, mais il ne me représentait pas. Après ce disque, ça a été long avant que les gens me dissocient de ce style et que je retrouve le mien. Tranquillement, j’ai appris à dire non, mais ça a été long et difficile. Je ne dis pas qu’il faut systématiquement dire non. On doit analyser ce qu’on nous demande et évaluer si ça sera bon pour nous, d’abord et avant tout!

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Renée Martel débutera sa tournée Cowgirl dorée C’est mon histoire le 27 juin prochain. Celle-ci se poursuivra jusqu’à l’automne 2020. Toutes les dates ici.