Sébastien Diaz

Je connais Sébastien depuis très longtemps. Il était, à l’époque où je l’animais, recherchiste à Deux filles le matin. Quel chemin parcouru depuis! Animateur, réalisateur, musicien, mais surtout père de famille et amoureux comblé. Voici ce qui fait son bonheur!



L’endroit où tu te sens le mieux au monde?

Ce serait dur de ne pas dire chez nous, à la maison, avec ma blonde et mes enfants. On a emménagé pas loin du Mont St-Bruno, qu’on aperçoit d’ailleurs par les fenêtres de la maison. On aime y passer de beaux moments en famille. Et on organise justement nos horaires pour en avoir le plus possible.

Un moment de vie magique dont tu vas toujours te rappeler?

Notre mariage à Bianca et moi. L’année prochaine, on fêtera nos 10 ans. Ça a passé très vite! J’ai l’impression que c’était l’an passé. Mon ami Martin Léon était venu chanter J’aime pas ça quand tu pleures, (que j’ai d’ailleurs chanté à ma blonde à En direct de l’univers… en braillant tout le long). Mon père avait fait venir des mariachis, parce qu’ils ont une présence importante dans les mariages mexicains. Ça a été une journée magique!

Les plus belles choses qu’on ait dites de toi?

Je pense que j’ai un côté très convivial et un peu G.O. (« gentil organisateur »). J’aime penser que je suis accessible et rassembleur.

Les 3 essentiels à ton bonheur?

Ma famille, c’est mon point d’ancrage. Ma blonde et mes enfants, mais la famille élargie aussi. La religion étant moins présente de nos jours, on a un peu perdu ces rituels qui nous rassemblaient. Mais c’est très important pour nous d’entretenir ces moments privilégiés passés avec notre famille. On aime la recevoir!

La culture, ça reste ma nourriture de vie…toujours, toujours, toujours. Je suis souvent fatigué le matin parce que je me couche trop tard le soir. C’est qu’en soirée, j’ai besoin de mes moments culturels. Découvertes de films, séries, disques… Ça inspire autant ma vie personnelle que professionnelle.

Les voyages avec ma blonde. On trouve ça très, très important de se rappeler qu’avant d’être des parents, on est un couple. On s’organise alors souvent des petites escapades, jamais très longues, mais bien préparées. On est déjà partis à Londres pour le weekend. On aime aussi beaucoup aller dans le désert du Nevada. Je réussis toujours à trouver des affaires spéciales à visiter, dont un motel hanté, une ville fantôme du Far West, le plus vieux saloon encore en activité dans le Nevada… Ça nous prend vraiment ces petits moments de vie où on sait qu’on va s’échapper tous les deux pendant quelques jours. Et quand on revient, on a l’impression d’être de meilleurs parents parce que la batterie est rechargée.

 

La pièce préférée de ta maison ?

Mon bureau; parce que c’est le reflet de mes goûts culturels et de ce qui se passe dans mon cerveau. C’est un peu la pièce où ma blonde baisse un peu les bras. Tous mes instruments y sont. Je suis aussi un avide collectionneur de vielles affiches originales françaises de films d’horreur, tournés entre 1970 et 1985. Ce n’est pas des photos. C’était des dessinateurs qui les faisaient. C’est alors presque des oeuvres en soi.

Mon bureau, c’est comme une chambre d’enfants, mais pour adultes. J’ai des petits souvenirs de voyages et de tournages. Un des dessinateurs de chez Pixar à San Francisco m’a dessiné, alors j’ai une affiche de mon personnage! On a un très gros divan, qu’on appelle notre radeau. Le soir, on se retrouve souvent là. J’ai beaucoup de consoles de jeux vidéo, une grande bibliothèque qui regroupe tous mes livres depuis que je suis petit, ma collection de vinyles… C’est comme un petit musée de tout ce que j’aime.

Une odeur qui te fait du bien à tout coup?

La lime, parce que ça me rappelle tous les moments que j’ai passés au Mexique avec ma famille. Elle fait partie intégrante de la bouffe mexicaine; il y en a dans tout. On n’avait pas besoin d’aller en acheter à l’épicerie, il en poussait dans la cour chez ma grand-mère.

 

Avec ma famille au Mexique, à l’âge de 9 ans

Un petit détail qui te met toujours de bonne humeur?

Quand je découvre une nouvelle chanson qui est vraiment forte et que je sens qu’elle va me suivre pendant des années. C’est comme si je trouvais une nouvelle meilleure amie. Je vais l’écouter en boucle, l’analyser minutieusement, la décortiquer et je vais me mettre à la jouer à la maison. Des fois, j’ai hâte de finir un meeting pour arriver dans mon auto et l’écouter.

La plus belle preuve d’amitié que tu as reçue?

En vieillissant, on a de moins en moins d’amis, mais ceux qu’on a, on sait qu’on va les garder pour toujours. La plupart de mes amis d’enfance n’ont pas d’enfant. Je commence à m’en faire de nouveaux qui en ont. On s’appelle « Les garçons de qualité ». On se fait des soupers de gars et nos enfants apprennent à se connaître. Il y a entre autres, dans notre petit gang, Jonathan Dauphinais (réalisateur d’album). Récemment, c’était son 40e anniversaire. Trois jours après, j’ai reçu une lettre. Il m’avait écrit une liste de tout ce qu’il aime de moi et ce pourquoi il me garde comme ami. C’était comme un merci épistolaire pour notre amitié et je vais le garder précieusement.

Ton objet préféré ?

N’importe quel instrument de musique: mon piano, une de mes guitares. C’est toujours moi qui compose la musique de mes émissions. J’ai l’impression que ça bonifie tous mes projets. Je suis un autodidacte et je trouve que le fait d’apprendre quelque chose par soi-même suscite la curiosité et ça te nourrit beaucoup dans la vie. La musique, c’est comme ma meilleure amie. Avec elle, je ne me sens jamais seul. Il y a toujours de la musique à la maison. Mes filles commencent à être assez grandes pour être capables de chantonner un peu quand j’en joue.

Un voyage dont tu te rappelleras toute ta vie?

Il y a presque 10 ans, je suis parti avec des amis en décapotable. Je l’appelle le voyage des « apprentis cowboys », qui fait référence au film des années 90 avec Billy Cristal. On avait roulé de San Francisco à Vegas et on avait refait le monde. Pour mes 40 ans, dans un an et demi, j’aimerais faire ce voyage à nouveau avec d’autres gars; « Les apprentis cowboys, la suite », peut-être avec les garçons de qualité, qui sait! Pour la deuxième phase, on veut faire ça plus gros. On aimerait se trouver des vrais costumes de cowboys, des chapeaux et rouler à travers les villages fantômes du Nevada.

Un film qui te fait du bien?

Les films d’horreur… c’est vraiment mon « comfort food ». J’écoute Le silence des agneaux au moins 4 ou 5 fois par année. Et à chaque fois, je découvre de nouvelles choses. J’ai aussi une véritable obsession pour Psychose d’Alfred Hitchcock. J’ai tout lu ce qui a été écrit sur ce film. Il y a tellement de choses à analyser dans cette oeuvre. C’est de la bonne nourriture pour les cinéphiles.

Le livre qui a changé ta vie?

Le livre que j’ai lu le plus souvent se retrouve dans le top 5 des livres préférés des Américains. C’est The Catcher in the Rye (L’attrape-coeur) de J.D. Salinger. Ça se passe dans le New York des années 50 et ça raconte l’histoire d’un jeune en crise d’adolescence. J’ai dû le lire 4 fois pendant mon adolescence. C’est un des livres qui m’a vraiment fait apprécier la littérature quand j’étais ado.

Ton plus beau souvenir d’enfance?

Je suis un amoureux de Montréal. J’ai passé beaucoup de temps avec mes grands-parents maternels qui habitaient la rue St-André tout près du métro Berry. Presque tous les weekends, on se faisait garder là. Je suis tombé amoureux de la ville grâce à eux. Ils m’ont fait découvrir le Montréal de cette époque. Le Da Giovanni, le Marché du livre, le vieux Archambault, le parc Lafontaine avec son jardin des merveilles…

Ton rituel bien-être par excellence?

J’aime bien partir seul. Je le fais de moins en moins, parce qu’on dirait que je m’ennuie trop de ma blonde. La dernière fois, c’était il y a 4 ans. J’étais allé à L.A. voir John Carpenter en spectacle. Il a toujours fait lui-même la trame sonore de ses films (Halloween, Fog…) et il a décidé de commencer à faire des spectacles. Pendant le show, je pleurais tellement j’étais ému d’être là. J’ai même acheté le billet afin de pouvoir le rencontrer. Pendant ce voyage, j’en ai aussi profité pour aller visiter la maison où ils ont tourné le film Halloween.

Ton bonheur est à la campagne, à la mer, à la montagne ou en ville?

Ça a toujours été la ville. Jeune, j’avais une obsession pour New York à cause de la culture de Woody Allen et de Martin Scorsese. C’est la ville de cinéma par excellence! J’aime aussi beaucoup Montréal, grâce à mes grands-parents. Mais on dirait qu’en vieillissant, je comprends qu’on puisse aussi apprécier la tranquillité de la banlieue… tout en restant pas loin de la ville! Je reste cependant un vrai citadin!

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